Aujourd’hui, nous partons à la découverte des ateliers de la Maison Desrues au Nord de Paris. Mais tout d’abord, petit récapitulatif sur la Maison !
Desrues est une manufacture de mode, un parurier de l’exception, elle regroupe plus de 300 personnes avec des savoir-faire exceptionnels. C’est ici que sont confectionnés les boutons, les bijoux fantaisie et les pièces métalliques à destination de la Haute-Couture, de la maroquinerie, de la chaussure et du Prêt-à-Porter. Six à huit collections sont produites chaque année dans leurs ateliers, Desrues ne connaît donc pas de répit.
La deadline des collections ? Pour hier.
Notre visite commence par la salle des archives où nous en apprenons davantage sur l’histoire de la Maison. Tout autour de nous sont exposées plus de 22 000 références faites par et pour les grands noms de la mode et qui font aujourd’hui la renommée de la Maison.
Desrues fût créé en 1929 par Georges Desrues dans son atelier rue Amelot. Au départ spécialisée dans les peignes, les pics à chapeaux et les boucles de ceintures, la Maison se développe vite, maîtrise de nouveaux savoir-faire et commence à travailler avec de prestigieux créateurs.
1965 : Année historique pour la Maison, la première collection de boutons pour Chanel est créée.
En 1985, Chanel acquiert la Maison Desrues à la suite du départ en retraite de Georges Desrues.
Dans les années 90, le succès est tel que l’atelier rue Amelot commence à se faire petit, l’entreprise achète donc un terrain au Nord de Paris en 1993 pour y faire construire des ateliers plus spacieux. Ainsi, en 1997, la Maison Desrues déménage à Plailly dans l’Oise.
©Alix Marnat
Notre visite se poursuit par la découverte de plusieurs ateliers et salles où se mêlent savoir-faire ancestraux et innovation. Nous assistons tout d’abord à la fabrication de moules en silicone qui serviront plus tard à la création des différentes pièces. La prochaine salle est dédiée à la création de boutons, un travail extrêmement minutieux et précis qu’effectuent à la perfection toutes les petites mains présentes sans qui rien ne serait possible.
Nous continuons et découvrons l’espace de galvanoplastie où quatre-vingt-douze bains de dorure sont présents dont une ligne entièrement automatisée, fait très rare.
Tout part d’une inspiration qui se traduira par un dessin très précis du produit; ensuite celui-ci sera transmis aux maquettistes qui se chargeront de trouver comment le concevoir. Des essais s’en suivront pour observer la faisabilité de la maquette. Puis, pour finir, toutes les directives et informations seront transférées à l’atelier où sera produite la pièce finale.
Ecrit par Justine Biffi – Mercredi 30 mars